Un économiste irlandais de ma connaissance, aujourd’hui retraité, avait étudié à la fin des années 1950 à l’Institut universitaire de Hautes Études Internationales de Genève. Il m’expliqua que lorsque Wilhelm Röpke entrait dans la salle de séminaire, il y avait, comme il le dit si bien, « comme de l’électricité dans l’air ».Il est facile de comprendre pourquoi, ne serait-ce qu’en parcourant l’un des nombreux ouvrages de Röpke. Le lecteur se sent souvent comme transporté à travers le temps en compagnie d’un prophète de l’Ancien Testament l’avertissant des feux de l’enfer et du châtiment attendant l’humanité en raison de ses faiblesses et de ses déficiences morales.
Il est difficile de rendre justice en quelques mots à ces œuvres profondes et d’expliquer pleinement leur influence sur un large public de lecteurs en Suisse, dans le reste de l’Europe et aux États-Unis ainsi que l’impact des exemplaires transmis en contrebande en Allemagne nazie. Grâce à ces travaux, et à bien d’autres, Wilhelm Röpke fut l’un des pères spirituels du relèvement économique et politique allemand dans les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale.
Si les dangers pour la civilisation occidentale et l’économie de marché, au cours de la première moitié du vingtième siècle, étaient liés au collectivisme totalitaire, dans la période d’après-guerre ce sont de nouvelles menaces qui apparaissent. Même si elles ne semblent pas aussi dangereuses que le national-socialisme allemand ou les guerres mondiales, Röpke craignait qu’elles ne détruisent la vitalité et la viabilité de la société libérale.
Lire le rapport:
La pertinence de
Wilhelm Röpke dans un monde post-totalitaire
(16 pages, PDF)