Les gouvernements, comme les autorités de Bruxelles, disposent de moyens extraordinaires pour influencer l’opinion. Il en résulte que, lorsqu’on parle de l’Europe, on pense aux autorités de l’Union européenne et non aux citoyens de l’Europe et à leurs libertés, tournant ainsi le dos à ce qui est l’héritage commun des Européens: la découverte et la défense de la liberté individuelle.
Le processus d’intégration européen, tel qu’il se développe, est rempli de dangers. On ne peut pas oublier, de ce point de vue, le risque d’un interventionnisme européen accru et le risque d’un nouveau protectionnisme européen, que «justifierait» le mythe selon lequel tout ce qui se fait au nom de l’Europe est bon et selon lequel il conviendrait de se protéger du monde extérieur.
Plus importante et plus judicieuse que ce processus d’intégration européenne serait la mise en place d’un marché commun mondial. Et il serait beaucoup plus important et judicieux de libéraliser que d’harmoniser. La libéralisation n’implique d’ailleurs qu’une initiative unilatérale, qu’un pays peut facilement décider, sans se préoccuper de ce que font ses voisins européens. Mais l’obsession de la négociation internationale fait oublier que la libéralisation est à la fois nécessaire et facile.
Lire le rapport:
Le double visage de l’intégration européenne
(15 pages, PDF)