Les pays nordiques, en particulier la Suède, sont souvent considérés comme des modèles par les partisans d’États-providence expansifs. Cependant, les avocats de l’État lourd oublient que les caractéristiques admirables des pays nordiques existaient bien avant la transition de ceux-ci vers des secteurs publics surdimensionnés. Le succès nordique est avant tout lié à l’adoption préalable de marchés libres et d’une culture favorisant le succès.
«C’est un pays dont le nom est devenu un synonyme de paradis matérialiste. […] Aucun bidonville ne déforme les villes, l’air et l’eau sont largement dénués de pollution… Ni les ennuis de santé, ni le chômage, ni le vieil âge ne font craindre de difficultés financières.» C’est en ces termes que le magazine Time décrivait la Suède au milieu des années 1970. Cela fait longtemps que les intellectuels américains, ainsi que de nombreuses célébrités, considèrent que la vie serait meilleure aux États-Unis si leur gouvernement adoptait tout simplement les politiques sociales de la Suède et d’autres pays nordiques. Le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède disposent de systèmes sociaux-démocrates lourdement imposés qui ont longtemps été admirés par les économistes de gauche. Paul Krugman, par exemple, n’en démord pas: «Chaque fois que je lis quelqu’un qui évoque l’effondrement des États-providence d’Europe, j’ai la forte envie d’emmener de force cette personne faire un tour à pied de Stockholm.»
Lire le rapport:
La culture, l’économie et les leçons du modèle nordique
(6 pages, PDF)